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Il était une fois... ● PV. Nolwenn Mercier

Endless L. Rainfall
miroir de l'écrit
Messages : 17
Date d'inscription : 21/03/2015
Citation : Vivre est déjà un acte de courage.
Pseudo Erinnern : Either.
De Endless L. Rainfall, miroir de l'écrit Ven 10 Avr - 19:43
Que l’on croie à la possibilité de l’absurde en plein théâtre, les personnages étant sans doute réels eux de même, on basculerait vers le côté qui nie à l’imagination et offre la copie. Que l’on n’y songe même pas, que l’on se contente de regarder et d’applaudir, l’imagination est mise en valeur ; malheureusement, sa source n’intéresserait pas beaucoup de cerveaux curieux car elle en serait un elle-même. Et si, à l’inverse, les personnages étaient, eux, d’une autre dimension, qu’ils seraient eux aussi sur la même question que nous : est-ce réel ou illusion ? Combien de questions peuvent donc se poser ainsi ?
Sur son bureau, Endless était coincé, immobile, devant son brouillon avec cette ronde interminable de questions dans la tête. Alors qu’il rédigeait une nouvelle histoire, « Le déshonneur d’un cœur » dont le titre donne à lui seul une idée du genre, ses pensées s’étaient mêlées, jusqu’à le mener dans ses maintes réflexions sur la personnalité ainsi que dans ses hypothèses qu’il donnerait à l’irréel. Le soleil s’élevait déjà haut, il était environ deux heures de l’après-midi, et il n’avait écrit que trois pages sur sept, ce qui lui faisait un total de seize pages depuis une semaine. Ce n’était pas beaucoup – du moins, point satisfaisant par rapport à ce qu’il attendait.
Endless se leva, poussant sa chaise de travers, avant de tirer sa veste (non sans grimacer à cause de son épaule) de son dossier pour l’ajouter à son ensemble du jour – un simple assortiment d’une chemise blanche à longues manches, un pantalon noir et des bottes de cette couleur-. Puis il se munit de son stylo et son carnet qu’il glissa dans sa sacoche  – oui, aimons les vieilles méthodes, mais ce carnet étant graphique, c’était plus une tablette qu’autre chose, et Endless possédait une intégrale copie de tout ce qu’il y avait « écrit » dans son ordinateur -, et lorsqu’il traversa la porte menant à l’extérieur, après avoir traversé la distance entre son habitation et le sol, une légère brise souleva sa chevelure blanc neige, la fraîcheur de cette heure apaisa sa conscience et effaça un court instant la douleur à son épaule ; la matinée demeurait agréable pour une petite promenade histoire de trouver un endroit ouvert à l’inspiration car sa salle de travail était tellement remplie de pensées diverses que la concentration ne l’y gagnait plus.
Dès que son robot l’eût rejoint, il se mit en marche d’un pas serein, sa poupée dans sa main gauche et son katana agrippé à son port.

A penser quelques années plus tôt, se disait-il, il lui fut étrange de ne plus ressentir la moindre rancœur envers le monde entier, et même de l’observer comme si de rien était, de lui sourire et d’en rire. Il se rappelait l’enfant coi et pathétique qu’il était, inconscient des conséquences de ses souhaits qui l’avaient conduit à la dégradation de sa santé. Qu’est-ce que nous pouvons regretter nos bêtises quand on se rend compte qu’il est bien trop tard, que le temps nous rattrape et qu’on ne peut que profiter de ce qu’il nous laisse ! Endless choisit d’être écrivain pour laisser son passage, bien que minuscule et éphémère, sur le long chemin du temps, même si un jour cette marque devrait disparaître. Ce jour-là, on n’entendrait plus parler de lui à Pacydna, ville des handicapés cent ans plus tard. Mais c’était déjà ça. Ne serait-ce qu’un jour pouvait lui suffire.
Des souvenirs, venus de part et d’autre de sa mémoire, lui illustrèrent ses sept ans et les années suivantes en un bref court-métrage : lui, grandissant ; lui, jouant ; lui, hurlant ; lui, regrettant ; lui, se rendant à l’évidence ; jusqu’à l’homme qu’il devint (L’écrivain Lawrence R., comme l’aurait appuyé sa mère.).
Sa main gauche lui fit mal un court instant sans qu’il n’y prête attention.

Ses pas le menèrent au Parc d’Attraction de Pacydna City, mais Endless n’y pénétra pas encore : cela faisait quelques années qu’il n’avait pas franchi son entrée. Ce parc l’impressionnait toujours autant, parce que de bas en haut il y avait de quoi enrichir la vue. Son robot, quant à lui, était posté à sa droite, et son visage métallique ne disait point grand-chose.

- Tu as vu ça, Axia ? Peut-être qu’une petite visite me permettra de continuer mon histoire plus tard ; rien qu’une bonne partie de-… Axia ?

Misère ! Sa poupée avait disparu : il avait dû la lâcher par mégarde au moment où la douleur lui avait traversé la main. « Et comme je marchais derrière mon robot, bien sûr, il a dû ne pas le remarquer, tandis que je marchais dans mes rêveries. Ma foi, j’ai bientôt trente ans, et il me faut encore être surveillé ? » Endless lâcha un soupire, à la fois exaspéré et inquiet. Tant pis, la visite au parc allait attendre ; Endless ne pouvait pas aller plus loin ou autre part sans Axia. Il fit alors volte-face, bien décidé à la trouver. Coûte que coûte.

Il était une fois... ● PV. Nolwenn Mercier

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